La profession de Psychomotricien peut s’exercer en salarial ou en libéral, à temps plein ou à temps partiel. Cette diversité permet à chacun de faire des choix adaptés à ses besoins et à ses envies. Des psychomotriciens témoignent !
L’EXERCICE SALARIAL OFFRE DE BELLES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION
Le salarial attire 85% des psychomotriciens. Ce mode d’exercice offre l’accès à un cadre institutionnel très large en équipe médicale et paramédicale : crèche, centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), école maternelle, Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP), Institut Médico-Pédagogique (IMP), Institut Médico-Professionnel (IMPRO), Centre Hospitalier, Centres ou services spécialisés (CAMSP, SESSAD, etc.), Maisons de retraite, etc.
Les avantages du salarial ?
Pouvoir être force de proposition et d’innovation !
Claire travaille à plein temps dans un Institut Médico-Éducatif (IME) auprès d’adolescents atteints de Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) ou de Troubles Envahissants du Développement (TED). Elle reçoit ses patients en séance et les accompagne dans leur quotidien. Le médecin, son supérieur hiérarchique, la laisse libre de proposer ses objectifs qui seront ensuite discutés avec l’équipe pluridisciplinaire. À terme, elle souhaiterait prendre deux mi-temps pour s’occuper d’enfants et de personnes âgées, et créer des rencontres intergénérationnelles entre les services. « J’ai envie de créer des choses innovantes ».
Accéder à la fonction de Cadre de Santé !
Inès s’occupe à mi-temps d’anciens sans-abris dans le cadre de l’Unité de Soin Longue Durée (USLD) d’un hôpital public. Seule psychomotricienne, elle intervient en séances individuelles et en groupes auprès des 55 patients du service. Inès a à cœur d’être présente en institution et son activité lui apporte une stabilité financière qu’elle apprécie. À terme, elle souhaiterait devenir Cadre de santé car la gestion d’un service et le management d’équipe lui ressemblent. « C’est un poste très intéressant sur le plan professionnel et financier ».
Gagner en responsabilité, avec un salaire qui suit !
Anthony travaille dans un Institut Médico-Éducatif (IME) qui accueille des adolescents et des jeunes adultes avec un handicap intellectuel. Un an après son arrivée, le conseil d’administration a soutenu le financement de sa formation du MIP (Máster Internacional en Psicomotricidad) et du Titre d’Expert en Psychomotricité (RNCP niveau 7). Ce double diplôme en poche, Anthony a été promu Cadre Technique. La clinique reste son cœur de métier, mais il a des temps d’échange avec sa direction et participe régulièrement à des formations et à des conférences pour faire le lien entre l’interne et l’externe. Cette organisation lui permet d’être autonome dans sa quête du savoir et du savoir-faire. Son salaire a augmenté d’environ 1 000€ par mois.
L’EXERCICE EN LIBÉRAL SÉDUIT LES PSYCHOMOTRICIENS EN QUÊTE DE LIBERTÉ
Un psychomotricien peut s’installer seul à son compte ou choisir de collaborer avec d’autres psychomotriciens ou des professionnels complémentaires à son activité (psychologues ou encore orthophonistes) afin de recréer une forme de pluridisciplinarité. Il peut exercer au sein de son cabinet et/ou au domicile de ses patients, en particulier dans le cadre du maintien des capacités d’autonomie des personnes âgées dépendantes.
Les avantages du libéral ?
Suivre ses envies !
Grégory s’est installé à son compte il y a 10 ans, après un an en institution dans un Institut Médico-Educatif (IME) auprès d’enfants avec polyhandicap. Véritable touche à tout, il exerce, enseigne, s’investit dans le domaine associatif et fait des spectacles artistiques. Le libéral lui permet plus facilement de suivre ses envies comme elles viennent. Cette richesse fait partie de son équilibre. « Le libéral me correspond car on n’a pas de freins ».
Être maître de son temps !
Séverine a commencé par travailler pendant 15 ans à temps plein dans un service hospitalier. « J’aimais beaucoup ce que je faisais, mais j’avais besoin de dégager du temps pour m’occuper de mon enfant qui souffre de handicap. Je n’ai eu aucune écoute ni flexibilité de la part de mon employeur alors j’ai cherché un exercice qui me laissait plus de souplesse dans mon organisation. Exercer en libéral permet d’être maître de son temps ». Cette flexibilité lui permet aujourd’hui de mener de front clinique, recherche et enseignement.
Pouvoir mener de front clinique, recherche et formation !
Idriss a commencé par exercer la semaine dans un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) et le samedi, pendant son temps libre, en libéral. En institution, il intervenait auprès d’enfants et d’adolescents avec des troubles du comportement sans déficiences intellectuelles et en EHPAD. Après un an, il a décidé de se consacrer entièrement à l’exercice en libéral, ce qui lui a permis de poursuivre ses études et de s’investir dans la recherche en parallèle de sa clinique. « En temps plein en salarié, j’aurais eu beaucoup de mal à réduire mon temps de travail pour consacrer un jour par semaine à mes études ».
En résumé :
L’exercice salarial convient particulièrement à ceux qui souhaitent évoluer au sein d’une structure ou intervenir auprès d’une patientèle ciblée (âge ou pathologie).
L’exercice en libéral convient particulièrement à ceux qui sont en quête de liberté, souhaitent diversifier leur patientèle ou encore aiment être au contact des familles.
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