Insomnie, réveils nocturnes, difficultés à l’endormissement, rythme décalé… Sylvie Audin soigne les troubles du sommeil par la relaxation.

 

Un bon sommeil permet de vivre mieux avec ses pleines capacités physiques et intellectuelles. Un mauvais sommeil crée un déséquilibre sur le plan émotionnel et peut entrainer des troubles du comportement, de l’irritabilité ; il peut affecter les fonctions cognitives altérant les capacités de concentration, de mémorisation, etc. À terme, il peut augmenter les risques de maladies cardiovasculaires, d’obésité ou encore de cancer.

 

En un mot, la qualité de notre sommeil conditionne notre qualité de vie !

La profession de psychomotricien joue depuis toujours un rôle essentiel dans la prise en charge des troubles du sommeil. En s’appuyant sur des médiations et des techniques de relaxation qui lui sont propres, elle permet un changement profond et durable dans la façon de vivre son corps et son sommeil. Sans effets secondaires ni dépendance !

Sylvie Audin est psychomotricienne DE puis plus de 30 ans. Dans son cabinet libéral situé à Vincennes, elle reçoit des patients pour des pathologies variées. Parmi eux, des patients de tous âges atteints de troubles du sommeil.

« Les troubles du sommeil sont rarement isolés, mais fréquemment associés à d’autres difficultés telles que l’anxiété, la dépression, la migraine. Ils peuvent être le symptôme ou le révélateur d’un autre problème. Tout est imbriqué, ce qui explique pourquoi une approche psychocorporelle globale est essentielle », explique-t-elle.

Le psychomotricien aborde les troubles du sommeil avec une vision globale du sujet, son histoire, ses particularités et ses difficultés. Il commence par réaliser un bilan qui se compose d’un entretien et d’un examen psychomoteur. Au cours de l’entretien, il interroge le patient sur sa santé, sa vie familiale, personnelle, professionnelle. L’examen psychomoteur permet quant à lui de dresser le bilan des acquisitions, des retards ou des manques sous des aspects qualitatifs et quantitatifs. Le psychomotricien réalise ensuite un projet thérapeutique à partir des éléments recueillis au cours de l’entretien et des observations cliniques faites au cours de l’examen psychomoteur.

« Les patients me sont souvent adressés par des psychiatres, des médecins généralistes et parfois des psychologues. Il y a aussi ceux qui viennent par le bouche-à-oreille », précise la psychomotricienne.

La méthode de relaxation Giselle Soubiran

Pour la prise en charge des pathologies du stress, parmi lesquelles figurent les troubles du sommeil, la psychomotricienne intègre depuis toujours la méthode de relaxation de Giselle Soubiran, fondatrice de l’ISRP où Sylvie Audin préparait le Diplôme d’État de Psychomotricien. Elle y a été formée auprès de Giselle Soubiran elle-même.

 

Cette méthode de relaxation s’inscrit dans une démarche de psychothérapie à médiation corporelle. Elle repose sur un travail sur-mesure de reprise de confiance en soi qui passe par des exercices de tension-détente, de respiration, un temps d’installation dans l’immobilité (la recherche du confort allongé), et l’attention portée au corps et aux sensations perçues. Le psychomotricien fait prendre conscience au patient de son état tonique grâce à différentes techniques comme des mobilisations passives ou des pressions douces, et vise l’autonomisation du patient dans la pratique de relaxation.

« Pour les adultes, comme pour les enfants, s’endormir c’est accepter de fermer les yeux, se couper du mouvement et ne plus contrôler ce qui se passe. Cela demande de se sentir en confiance dans l’espace que l’on occupe et avec soi-même. Comme l’immobilité et le silence peuvent créer des angoisses, il est important de faire ressentir au patient que son corps est vivant dans le sommeil (il grandit, se nettoie, se répare, etc.). Il pourra alors se réconcilier avec son sommeil et le percevoir comme un élément de ressources et de plaisir », poursuit-elle.

Tout au long des séances, la verbalisation est importante : le psychomotricien encourage le patient à mettre des mots sur ce qu’il ressent afin qu’il comprenne son vécu.

 

Sylvie Audin a obtenu son Diplôme d’État en 1984. En cabinet libéral depuis toujours, elle a également exercé pendant 13 ans en hôpital pédiatrique où elle a installé la relaxation psychomotrice pour les enfants angoissés par les soins. Psychomotricienne expérimentée, elle est impliquée de façon active dans l’actualisation du bilan psychomoteur mis en place par Giselle Soubiran, et enseigne depuis 20 ans au sein de la formation initiale de l’ISRP.

Elle y intervient également dans le cadre de la formation professionnelle.

Chaque jour, les psychomotriciens font bouger les lignes de la santé, à tous les âges de la vie.

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